samedi 22 mai 2010

Je suis l'or noir du soleil

J'ai pour habitude de dire qu'il n'existe que deux sortes de mélomanes : ceux qui considèrent que Nu-Yorican Soul est un des meilleurs albums de tous les temps et ceux qui ne le connaissent pas encore.

J'avoue que j'ai un peu honte de commencer un article de blog par une de ces assertions péremptoires de mélomaniaque compulsif et pointu (et amateur de néologismes à deux balles) mais je n'y peux, hélas, rien. C'est la pure vérité.

Pourquoi en parler maintenant ? Parce que, cet après-midi, en cheminant sous ce soleil tant attendu et enfin arrivé, j'ai eu l'impression de vivre une drôle d'expérience mémorielle. La chaleur qui chauffait mes bras nus a réveillé en moi un truc assez étrange et les musiques qui me sont venues à l'esprit à cette occasion - Oui, j'avoue que mes envies musicales fonctionnent sur le mode these sounds fall into my mind. - avaient tous pour point commun d'être des morceaux que j'avais beaucoup écoutés certains étés. Un peu comme si le contact du soleil sur ma peau réveillait en moi des souvenirs d'une manière plus efficace que n'importe quel exercice de mémoire. J'ai donc cheminé vers mon supermarché en sifflotant l'album que j'ai écouté il y a exactement quatorze ans avant d'en revenir en égrenant un à un les morceaux que j'avais placé sur une cassette que j'avais fait l'été suivant.

Je m'en souviens bien de cette bande magnétique que j'avais fait exprès pour qu'elle s'use dans l'autoradio d'une bagnole qui allait vers le soleil : j'avais même marqué Nervous One Touch Karaoké sur le boîtier. Et je crois bien qu'en plein milieu de la face B, il y avait ce petit bijou où Jocelyn Brown prouve que le prénom de Jocelyne peut être sexy si on sait bien s'y prendre.

Et croyez-moi, la bougresse sait y faire ...


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