lundi 6 décembre 2010

Last night, well you know ....

Y a des jours où parfois, ça ne va pas tout à fait bien dans ma vie, pour une raison ou pour une autre. D'ailleurs au fond peu importe pourquoi. Ce qui serait réellement inquiétant ce serait que ma vie ressemble à un dessin animé de Walt Disney où tout est teinté d'une débauche de couleurs tellement pastels que ça en devient écœurant à gerber.

Et il y a ces soirs qui vont avec, terriblement pesants. Et à cet instant précis, je débranche tout et connecte toutes les enceintes. Avec du volume, fort le volume.

Parce que j'aime le son chaud des cuivres du backing group de James Brown sur ma peau, parce que j'aime la morgue du flow de Eminem et que c'est rigolo une chanson exaltée et naïve sur la lumière.

dimanche 7 novembre 2010

Roland, voulez-vous danser ?

En fait, j'étais exténué et m'apprêtais à rejoindre tranquillement mon lit quand la recherche d'une jolie mélodie pour m'amener dans les bras de Morphée s'est transformée en boulimie de beats (No pun intended).

Alors voilà, une petite sélection de house music qui marche en toutes circonstances, y compris pour s'endormir.

Evidemment le choix d'un prénom tel que celui de Roland est tout sauf innocent. Et même s'il n'y a pas grand chose de très récent là dedans, Dieu sait qu'il y a de jolies pépites pas forcément appréciées à leur juste valeur ! Pépé Bradock devrait avoir une statue érigée à son intention rien que pour ce bijou appelé Deep Burnt, quant au It's not enough de Madame B avec son long break vocal, c'est juste une merveille.




















vendredi 15 octobre 2010

Choisir son camp (Episode 10)

Encore une question centrée sur l'élement le plus important de ma vie : mon lit (Oui, je sais ma vie est trépidante)

Grand sommeil ?



ou Nemurenai Insomnie ?



Par contre, je tiens à signaler que ça m'a fait halluciner de trouver aussi facilement ce second morceau. UFO, ce groupe d'électro-jazz japonais signé sur Talking Loud, que je trouve en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire sur YouTube alors que c'est quand même pas forcément le truc le plus grand public du monde, c'est à te dégouter de collectionner les disques (Tiens d'ailleurs, j'ai arrêté) ...

mercredi 13 octobre 2010

Choisir son camp (Episode 9)

Aujourd'hui, on va voyager. Pas forcément loin ou avec le moyen de transport le plus glamour mais n'empêche qu'on va faire un tour. Et où va-t-on donc poser nos fesses ?

Dans un autobus magique ?



ou dans un avion qui va beaucoup plus loin (genre à Calcutta) ?



Mon choix est assez vite fait compte-tenu que ça faisait des années que je n'avais pas pris le vol IC408 et que je l'aime toujours autant qu'avant. Surtout qu'à l'époque où je prenais beaucoup de plaisir à le fréquenter, les échoppes parisiennes vendant ce genre de musique n'étaient pas fréquentées par quelques amateurs de films de Bollywood venus s'encanailler à peu de frais et les vendeurs, bien plus disponibles prenaient vraiment du plaisir et le temps de faire découvrir la Bhangra Music.

mardi 12 octobre 2010

Choisir son camp (Episode 8)

Bon, on va évidemment commencer par dire que la drogue c'est mal et que jamais, il ne faut en consommer sous quelque prétexte que ce soit. Mais, on va pas non plus faire comme si ça n'existait pas et comme si on y avait jamais consacré des chansons :

Cocaïne ou cannabis ?



ou



Personnellement, j'avoue que le Nino Ferrer a des moments vraiment très bons et d'autres plutôt bof alors que le JJ Cale est plus constant.

lundi 11 octobre 2010

Tiens demain, on va encore lire des conneries sur Twitter (et en écrire aussi et on aurait de se géner 140 caractères c'est fait pour ça)

Or donc, comme demain, il y a grève, il va encore y avoir des gens qui vont se dire que France Inter c'est bien mieux avec une bande de secours qu'en temps normal.

Ben ouais, mais c'est pas nouveau alors pour la peine, voilà cinq raisons de ne pas le dire demain dans ta timeline Twitter parce que t'auras d'autres choses à faire :

- D'abord, parce que France Inter sans Didier Porte, ça pue.

- Ensuite parce que la meilleure émission de la radio française, elle n'est pas sur France Inter mais sur le Mouv' et en syndication (tiens, ça tombe bien de parler de syndication un jour de grève, non ?) sur PureFM et Couleurs 3 et même au Mali. Et même qu'elle est aussi disponible , et qu'elle s'appelle It is what it is.

- Ensuite parce que le fait que les programmateurs musicaux de Radio France soient de dangereux psychopathes musicaux de fins érudits mélomanes capables de faire des programmations où les morceaux se répondent entre eux et répondent à l'air du temps, c'est pas nouveau (même que FIP fait ça tout le temps et tellement bien que c'en est écoeurant).

- Tu auras l'occasion d'aller écouter le Chinese Theater spécial Certains l'aiment chaud et tu t'abonneras même au podcast (tellement que c'est bien le cinéma sans images).

- Tu réviseras l'intégralité de La Planète bleue en Podcast ou ailleurs ...

dimanche 3 octobre 2010

Choisir son camp (Episode 7)

Comme c'est dimanche et que j'ai rêvé d'une grasse matinée sensuelle et accompagnée ( A la place je me suis levé à 4 heures du matin sans risquer de réveiller qui que ce soit car oui j'aime la vie dure), j'ai eu une pensée impure en faisant le choix de la question :

Pas besoin de discours, ces deux titres puent le sexe chacun à leur façon (si avec ça j'ai pas une bande de pervers qui se pointent via Google !!!) :



ou bien



Look ou Watch ?

Et sinon histoire flatter mon égo et consoler ma misère, je tiens à signaler que j'ai le vynil original de ce disque là qui est le deuxième disque de trip-hop de tous les temps (après le Walk on By de Smith & Mighty) et le premier disque de Massive Attack avant même qu'ils aient trouvé leur nom.
Et que toi, tu ne l'as pas ... Na.

samedi 2 octobre 2010

Choisir son camp (Episode 6)

En ce jour où comme des millions de français, j'ai mal aux pieds parce que la vie est dure et qu'il faudrait quand pas voir à prendre les gens pour des cons ... Le choix est simple :

La vie dure ou la vie douce ?



ou



Et tiens, tant qu'on y est en écoutant le très punchy Hardlife - Ouais, c'est bien aussi quand c'est dur des fois -, tu pourras avoir une petite pensée pour Aaron Carl qu'est mort cette semaine (même que personne n'en a parlé parce que Tony Curtis était mort alors que je mets au défi les trois quarts des gens de me citer trois films de cinéma où il a joué sans utiliser Google, Imdb ou autre moteur de recherche). Il ne mérite pas l'indifférence Aaron.

Voilà. Carl ou Aron Carl ? Douce ou dure ?

vendredi 1 octobre 2010

Choisir son camp (Episode 5)

Bon, maintenant que tu as les oreilles bien dressées, on va compliquer un peu le jeu ...

Alors moderne ou old-school ?

Ballotins de poisson et son couscous de brocoli ... (Rahhhh des brocolis)

Ou côte d'agneau et haricots ?

mercredi 29 septembre 2010

Choisir son camp (Episode 4)

J'ai du lire quelque part dans "Le Marxisme pour Les Nuls" que l'histoire n'était qu'un long cortège de vainqueurs. Et ça tombe bien, d'ailleurs vu que je suis dans une période de fringale historique depuis que j'ai découvert les archives d'Henri Guillemin sur le site de la télé suisse romande.

Et justement à ce propos, toi tu préfères les salauds qui parce qu'ils sont dans le camp des vainqueurs deviennent des héros ou les braves gars que l'Histoire façonne en pauvres types parce que ce sont des perdants ?


ou

lundi 27 septembre 2010

Choisir son camp (Episode 3)

Aujourd'hui, une question fondamentale s'il en est :

Que faire au lit ?
S'endormir dans un état comateux en position latérale de sécurité histoire d'éviter de finir comme Jimmy Hendrix ?
Ou faire des cochoncetés avec une dame qui a dépassé depuis des années la date limite de consommation (comme le chiraquisme qu'elle aima tant) ?



ou



Ok, je sais, présenté comme ça aucun des deux ne donne envie mais musicalement, les deux sont appétissants ...

Choisir son camp (Episode 2)

C'est aussi toujours aussi con qu'un sondage et ça m'amuse toujours autant :

C'est toi qui choisis (parce que moi, là, j'arrive pas) :

Dans le grand nord (vu le temps qu'il fait c'est de circonstances), pour te réchauffer, tu préfères les bêtes à poils ou les bêtes à cornes ?




ou



Et, je veux une réponse, sinon, c'est bête à plumes :

samedi 25 septembre 2010

Choisir son camp (Episode 1)

C'est aussi con qu'un sondage comme billet mais je sens que ça va m'amuser quelques temps :

C'est toi qui choisis (parce que moi, là, j'arrive pas) :
Sucré ou Salé ? Casse-dalle yankee ou dessert dans la grande tradition gastronomique française ? Beef Jerky ou crème brulée ?



ou

mercredi 22 septembre 2010

L'akoibonisme n'est pas une fatalité (et battre le pavé est une nécessité)

Le titre dit tout et je crois que je vais (encore) aller bellaciaoter aujourd'hui.

Contre les imposteurs et pour les autres, postiers. Pour que tous ceux qui nous disent aujourd'hui qu'il n'y a pas d'autre alternative (et qui nous disaient hier que franchement, 40 heures par semaine, c'était pas plus possible que 60 ans maintenant).

Tout ça parce que quand le monde s'écroule, il faut parfois faire rouler la grosse boule dans l'autre sens. Bien sûr, seul c'est impossible mais à plusieurs, c'est assez facile en fait, il suffit d'être bien synchronisés et de ne pas envisager le recul.




Post-Scriptum : Si tu kiffes la chanson de Julien Baer, c'est fait exprès (et tout son premier album est du même tonneau, c'est à dire sublime).

samedi 18 septembre 2010

Madeleines (Livraison à domicile, par paquet de trente)

Bon, allez, on va dire que t'as un peu de temps, hein ?C'est pas plus mal, d'ailleurs parce que j'ai pris un peu du mien de temps pour faire du rangement ... Et forcément, je suis tombé sur un disque, plein à ras bord et sans rien dessus.

Alors, je l'ai écouté, ce vieux truc, que j'avais fait avec mes doigts boudinés, une sacrée pile de disques. J'en faisais pas mal, à l'époque, pour tromper l'ennui (et la nuit d'insomnie) entre deux journées surchargées d'un boulot inintéressant.

Donc, je disais, tu t'installes, de préférence devant une télé ... Toute petite, 36 cm, écran tout bombé, tube cathodique, enfin, tu vois le genre, un vieux truc ... Tu sors de ton placard, des bons vieux Prince ou des barquettes trois chatons, éventuellement, tu les trempes dans du lait avec du cacao dedans. Tu vois le trip bien régressif ?

Dans ta télé, t'essaye de choper une vieille de série américaine bien naze. Je te conseillerais l'Agence Tous Risques, mais si tu trouves qu'un Starsky & Hutch, un Drôle de dames ou un Magnum, c'est pas bien grave ... Tu coupes le son de toute façon, t'as juste besoin des images ...

Dans le silence, devant les images de Barracuda et Looping, appuye sur Play, là, juste en dessous ... T'en as pour une heure ...

Madeleines (livraison par paquet de 30) by labosonic

Et quand c'est fini, tu éteins la télé tout net et tu fixes l'écran.

A ce moment précis, je te jure, sur l'écran, c'est magique, on croit voir apparaître le visage de Marc Toesca.

Blagues à part : 60 minutes, 30 morceaux : un seul datant d'avant 1980, aucun d'après 1990 un seul d'un groupe français (mais deux où on le parle sans l'être), ça commence assez groovy avant de faire Boing Boom Tschak et de terminer rock. Tu peux le télécharger si tu veux avant que je l'efface quand je retrouverais un autre CD sans étiquette dans la pile.

vendredi 17 septembre 2010

Dis Brigitte, tu viendrais pas faire un tour sur ma banquette arrière ? (C'est un titre)

Je pourrais rebaptiser ma semaine laborieuse (oui, c'est le mot, oui) en "semaine de la loose" tant elle fut aussi peu excitante qu'étrange. Mais, bon ...

Entre le fait d'habiter le seul appartement du monde où les lustres tombent tout seuls (si, si je vous jure), celui d'avoir passé trois après-midis avec les tympans à la merci d'un maniaque de la tronçonneuse qui ferait bien d'ailleurs de finir de débiter ce putain de pin noir d'Autriche (Pinus Nigra, pour les intimes) avant que je ne me décide de trouver une autre solution au problème de voisinage à base de tronçonneuse (un peu salissante j'en conviens), je crois que la meilleure solution pour un vendredi soir consiste en un suppo et au lit.

Mais avant d'aller me glisser sous la couette, juste une question :

- Malgré toutes les jolies choses qu'il y a dans le clip qui suit (en vrac du lascif, une gogo-danseuse, des clins d'oeil appuyés à la perspective de sexe intergénérationnel, des bagnoles, des nibards et plein d'autres trucs propres à exciter le mâle dominant que je suis), je suis le seul type de cette planète à penser d'abord au Danube Incident de Lalo Schiffrin ?

samedi 26 juin 2010

Mens sana in corpore sano

Je vous avoue que ça fait bien longtemps que je n'ai plus le moindre plaisir à m'intéresser au football. Pourtant, je dois concéder que je m'efforce d'en suivre régulièrement l'actualité. Il se trouve, en effet, que je connais un vieux monsieur presque centenaire, mon grand-père, qui n'a rien d'autre à faire de ses journées que de passionner pour les exploits d'une équipe, qu'elle quelle soit. Je pourrais aussi lui parler des dernières émissions des Chiffres et des lettres mais j'avoue avoir plus de plaisir à converser avec lui des performances sportives des français.

En effet, ce nonanégaire a traversé les deux guerres mondiales et en est sorti avec un esprit un brin cocardier (Après tout, on pourrait l'être à moins ...). Je le soupçonne aussi de s'enthousiasmer autant pour le maillot bleu puisque c'est l'une des seules choses qui n'a pas changé depuis des années et que c'est ainsi le meilleur moyen de trouver des repères dans sa mémoire plus riche qu'elle n'est défaillante.

Or, donc, j'ai suffi avec une consternation mi-amusée, mi-catastrophée les péripéties australo-africaine de notre équipe nationale. Tout cela est proprement accablant, nul n'est besoin de le dire. Mais c'est tout aussi consternant d'assister au défilé de tous ces gens qui viennent analyser ce naufrage en y imposant leur grille de lecture. Les uns y voient là une occasion de réorganiser un système de pouvoir, d'influence et de profit à leur bénéfice. D'autres voient dans cette débâcle digne des aventures de la septième compagnie, un magnifique moyen de promulguer une idéologie conforme à leur grille de lecture, en général plutôt méprisante pour les classes sociales et les couleurs de peaux plus diverses que la leur.

Pour tout dire, on a même largement dépassé les bornes, déjà monumentales, du vide intellectuel qui consistent à dire qu'un grand joueur de football n'a pas à gagner autant d'argent qu'un grand capitaine d'industrie, ayant hérité du patrimoine paternel.

Oui, désolé de le dire comme ça, mais un footballeur, aussi attardé mental soit-il, prenons Frank Ribéry par exemple, a accompli plus de choses dans sa vie qu'une Liliane Bettencourt, qu'un Arnaud Lagardère, qu'un Serge Dassault ou qu'un François-Henri Pinault qui n'ont eu pour unique mérite que celui de vivre des dividendes de la rente paternelle.

Mais revenons un instant à tous ces gens n'ont pas que peu de raisons de l'ouvrir pour donner un avis. Il me semble qu'ils font tous une grossière erreur : celle de voir dans l'équipe nationale un reflet de notre société. L'équipe de
France de Football ne nous renvoie pas au travers d'un miroir déformant l'image de la France. Non. Si elle renvoie à autrui le cruel résumé de tous les aspects les plus nauséabonds de notre pays, il ne faut pas oublier que cette équipe est avant tout le produit d'un système.

Dressons rapidement le portrait type d'un footballeur professionnel de haut niveau. C'est un gamin qui est entré à 12 ans dans une sorte de fabrique de champions, appelée "centre de formation". Il a dû auparavant consacrer de nombreux efforts pour y arriver, souvent au détriment d'un truc qui s'appelle l'école. Et une fois arrivé dans ce microcosme, il a été élevé dans un vestiaire de sport.

Petit rappel pour ceux qui n'y ont jamais mis les pieds : un vestiaire de sport, c'est un truc qui n'est pas mixte, tellement fonctionnel qu'on y a ménagé aucun espace pour quoique ce soit d'autre que ce pour quoi il a été créé et où la seule culture qui existe est celle de la compétition.

L'équipe de France, ce ne sont ni des millionnaires capricieux, ni des mafiosi en short. Non, ce sont simplement des sales gosses qui ont encore quatorze ans d'âge mental, réagissent comme tels et accessoirement lsont a meilleure preuve que l'éducation, c'est un aspect essentiel de la construction d'un individu.

Comment voulez-vous que des types qui ont passé toute leur adolescence dans un milieu coupé d'à peu près tout rapport social avec l'autre, celui qui est différent, arrivent à acquérir un peu de maturité ?

Comment voulez-vous que des types qui n'ont suivi aucun enseignement (ou si peu) depuis leur 12 ans maîtrisent ne serait-ce que les rudiments de l'expression orale spontanée (en dehors des éternels "L'important c'est les 3 points." et "Je crois que, bon, il n'y a pas de petites équipes et ce soir, il va falloir mailler le maillot") ?

Comment voulez-vous que des types qui ont passé leur adolescence dans un monde quasi-exclusivement masculin, et où les seules allusions à l'homosexualité sont injures, ne terminent pas par s'offrir des putes entre potes pour leur anniversaire ?

Ce n'est certainement pas une excuse à tous ses excès mais il faut garder à l'esprit que tous ces "prodiges" du ballon ne sont que les produits d'un processus qui transforme la grande majorité d'entre eux en singes savants justes bons à jongler devant le but ou tacler dans les dix-huits mètres. Tellement inadaptés socialement et intellectuellement qu'ils doivent payer une fortune des gens pour leur dire quoi dire et quoi faire de leur image, de leur carrière et de toutes les petites contingences du quotidien.

Ben, ouais, les gars ! Ce sont ces prototypes là que vous avez créé pour représenter votre nation (Oui, je dis votre parce que c'est pas la mienne celle-là). Et ce sont ces gars-là aujourd'hui que vous voulez blâmer ? Des gamins mal dégrossis devenus pour la majorité des cas sociaux quasi-analphabêtes par votre faute (Ben oui, parce que ce système-là, il existe par une volonté politique donc par la vôtre) ?

Si vous ne comprenez pas que la cause du problème n'est ni ethnique, ni religieuse, ni sociale, ni même financière, vous pourrez jamais le résoudre.

M'enfin, visiblement, notre ministre de l'Education, lui, a tout compris puisqu'il a décidé de réformer les rythmes scolaires en imposant (à titre de test ,mais ça viendra, ne vous inquiétez pas) deux heures de sport quotidiennes à nos chères têtes blondes. On aurait pu leur laisser le choix de faire d'autres trucs : des arts plastiques, du dessin, de la musique, du théâtre, leur donner l'occasion de lire des livres sans contrainte pour apprendre à penser par eux-mêmes. Mais ce sera sport pour tout le monde, avec tout le planning adapté pour jusqu'aux heures des repas et leur contenu.

Si avec ça, ça ne nous promet pas des générations d'abrutis qui, dans le pire des cas, finiront semi-illettrés comme Ribéry et, dans le meilleur, aussi admirable humainement qu'un patron de casino appelé Bernard Laporte ...


mardi 22 juin 2010

Smells like Teen Spirit

Alors, là, cher lecteur, tu te dis que je vais enfin te causer d'un sujet que tu connais au premier abord mieux que la colonisation mexicaine au dix-neuvième siècle. De la musique : Nirvana, les chemises à carreaux, les guitares aux sons aussi crades que les cheveux de Kurt Cobain, tout ça ...

Ben, non, tu te plantes. Enfin, pas tout à fait. Mais il y a dans cette chanson - une putain de bonne chanson d'ailleurs bien qu'elle ait été trop entendue - un petit de bout de texte qui me laisse toujours admiratif et perplexe. C'est à la fin du refrain et ça fait :

"I feel stupid and contagious. Here we are now, entertain us ..."

C'est amusant cette phrase parce que j'ai le sentiment que notre monde est en train de se perdre dans cette ritournelle stupide et contagieuse, qu'on nous sert systématiquement via tel ou tel storytelling, notamment politique ou sportif,. Une bien belle histoire, un truc un peu divertissant avec quelques aspérités mais certainement pas la réalité telle qu'elle est avec toute sa complexité et l'état exact des compromissions des uns ou des autres. Un peu comme ce qu'on raconte aux enfants avant qu'ils ne s'endorment, ça finit toujours bien.

Ben, oui, mais le monde est un peu plus compliqué que tout ça, non ? Un ministre en soupçon de conflit d'intérêt ou pris la main dans le pot de confiture de quelques privilèges dont il fait bénficier sa famille, ça ne se balaye pas d'un revers de la main ? Il y a besoin d'explications, de précisions, de dire que dans n'importe quel autre pays, personne n'aurait demandé sa démission soit parce qu'il aurait eu la décence de la donner lui-même et de s'écraser jusque la fin de ses jours, soit parce que quand Vladimir Poutine ou Kim Jong-il gouvernent le peuple se tait de gré ou de force ?

Tiens au passage, ami lecteur, tu sais d'où vient le titre de cette chanson ?
Tu sais ce que c'est que le Teen Spirit. Tu imagines probablement un truc à moitié adolescent et un peu intellectuel, non ? Ce serait même une excellente raison pour justifier le côté hymne générationnel de ce morceau, hein ? Ben, pas vraiment : Teen Spirit, c'est une marque, la marque d'une eau de toilette un peu cheap, destinée aux adolescents. Celle qu'on emploie quand ça commence à puer un peu trop fort, celle dont on s'asperge en sortant d'un vestiaire de sport, parce que le sport, c'est bien pour se détendre, non ?

Allez, tiens pour la route, tu la connais cette version signée d'un japonais qui s'appelle Dokaka ?



Post Scriptum : Je crois que le 24, en rentrant d'une journée passée à battre le pavé, j'en aurais vraiment besoin de Teen Spirit ...

vendredi 18 juin 2010

Une armée mexicaine

Ce qui est amusant avec le sport (ou plutôt les grands messes du sport-business), c'est qu'elles révèlent très bien tous les aspects les plus crapoteux de l'inconscient collectif. Prenez, par exemple, pour illustrer tout ça, l'expression "une armée mexicaine". Même si elle est assez peu usuelle, il n'est pas rare de la trouver, ici ou là dans notre langue française, pour désigner un groupe d'individus assez hétéroclite, très désorganisé et qui n'arrive à rien ... Pour ceux qui se diraient que je traîne trop souvent au bistrot pour connaître de telles références, c'est dans Wikipédia.

Vous imaginez, lecteurs naïfs, que j'utilise cette expression en guise de titre pour faire un petit clin d'oeil à la manière cuisante avec laquelle l'équipe de France de football a rendu les armes hier soir. Effectivement, 70 ans après la capitulation de Pétain, la formation tricolore avec ses envies de jouer différentes, son niveau de jeu constant de médiocrité et des athlètes à la condition physique assez aléatoire, ressemblait à ce que le langage commun appelle une armée mexicaine.

Mais, non, cette expression m'intriguait déjà bien avant. Et j'ai quelque peu cherché son origine avec d'autant plus de zèle d'ailleurs qu'elle n'a pas d'équivalent dans d'autres langues. Elle semble donc poser comme une vérité universelle quelque chose qui est, en réalité, spécifique à notre culture francophone. L'expression est d'autant plus ancrée dans notre vocabulaire qu'elle fait partie de notre culture populaire via la figure du Général Alcazar, compagnon de route de Tintin, célèbre personnage de ce grand philanthrope qu'est Hergé.

Quand on fouille un peu dans le passé franco-mexicain, on tombe inévitablement sur une histoire d'occupation du Mexique par la France, durant le second empire. Mais c'est la cause du conflit et de l'occupation qui est assez amusante à relever.

En 1860, le Mexique, pays plus que tourneboulé par douze ans de guerres successives (essentiellement contre le voisin nord-américain), est un pays libre vis à vis de ses voisins et à peu-près serein au niveau intérieur, le reste des conflits traversés ayant été du type Guerre(s) Civile(s). Tout pourrait donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, s'il n'y avait les finances publiques, désastreuses.

Devant l'importance de son déficit budgétaire, le pays décide donc d'engager un moratoire pour son annulation envers ses créanciers (Toutes ressemblances avec des faits ou des personnes, machin tout ça ...), se disant que, finalement, ça suffit de payer pour rembourser de l'argent à ces gens qui étaient l'ennemi d'hier ou à ses côtés lors des guerres passées et que ces gens-là pourraient bien attendre deux ans, histoire que le pays se refasse la cerise.

La décision déplaît donc beaucoup à l'Angleterre, aux Etats-Unis et à la France, qui décident de reprendre le sentier de la guerre et accessoirement comptent encore s'enrichir en vendant des armes (Toutes ressemblances avec l'importance du budget de la défense de la Grèce à cause du voisin turc, machin tout ça). Cependant, assez vite s'engagent des négociations et si les puissances anglo-saxonnes trouvent un compromis, la France persiste.

L'idée derrière l'insistance française était surtout de profiter du truc pour installer un empire français en Amérique du Sud. Napoléon III (empereur auto-proclamé mais "démocratiquement" élu) voulait d'ailleurs y placer à sa tête à l'origine un membre de sa famille (Toutes ressemblances, machin tout ça) ou ,au moins, un obligé ...

Et c'est là, qu'entre en scène l'armée mexicaine. Le 5 mai 1862, à Puebla, l'armée française, très organisée, très moderne dans ses équipements, se heurte à la dite armée mexicaine, levée plus ou moins à la hâte pour faire face au péril. Donc, oui, l'armée mexicaine qui se présente face aux phalanges française est conforme aux clichés : largement surnuméraire, ils ne sont que 4000 contre 8000 soldats français meilleurs qu'eux en tous points.

Mais, à Puebla, ce sont les mexicains qui ont gagné. C'est la désormais proverbiale armée mexicaine qui a foutu une dérouillée impériale aux français. Mais ça, notre vocabulaire l'a oublié. Par contre, au Mexique, et même si la guerre fut perdue car il n'y a, hélas, que dans les livres que l'histoire de David & Goliath dure plus qu'un chapitre, on s'en souvient de la bataille de Puebla.

Pour tout dire, le Cinco de Mayo est quasiment une fête nationale au Mexique. C'est même pour les émigrés mexicains de par le monde, l'équivalent de la Saint-Patrick pour les Irlandais, une grande occasion de célébrer son pays en dehors du jour dédié, monopolisé par les défilés militaires de la très proverbiale armée mexicaine.

Voilà donc une petite histoire qui en est finalement assez long sur le tempérament français à propos d'autrui.

jeudi 3 juin 2010

Le jour où il ne s'est rien passé

Je suis tellement occupé à vivre dans le présent - ami lecteur, admire-ici la magnifique expression qui m'évite de dire au jour le jour - que j'ai rarement, au quotidien, l'occasion de me projeter dans autre chose que l'instant.

'ignore si n'avoir ni passé, ni futur est vraiment positif pour un être humain. Mon instinct naturel m'avait toujours fait pressentir que ce n'était pas forcément une bonne chose mais quand on se trouve devant le fait accompli, on s'en accomode finalement avec un naturel assez désarmant.

Mais, de temps en temps, les vestiges de mon passé et des plans vers le futur se remettent à me traverser la tête. Comme cette semaine, par exemple, où j'ai passé mes moments de sommeil à faire des rêves étranges. Des bouts de passé, réels ou imaginés, qui sont revenus à la surface, de ces trucs étranges que seul l'onirisme est capable d'offrir. La cause de toutes ces choses qui m'incitaient inconsciemment à regarder dans le rétroviseur, je la connais. C'est ce petit bout de calendrier qui revient constamment dans ma vie à une cadence régulière.

On appelle ça un anniversaire, en bon français. A chaque fois, c'est la même chose, ça me terrifie.

C'est pas que je sois envahi par la peur de vieillir, non, ce doit être que j'ai horreur de faire le bilan des choses passées. Parce que le problème, il est bien là : il se passe des choses dans ma vie mais je n'ai pas réellement l'impression d'avoir de prise sur elles. Elles passent, elles traversent mon existence.

Je pourrais m'en plaindre, bien sûr. Mais, à cet instant là, juste avant de souffler les bougies, je me souviens d'avant, de quand j'avais suivi la voie toute tracée qui s'offrait à moi, de quand j'étais brinqueballé par tout un système. C'était pire. Certes, il était bien plus commode pour moi d'avoir un bien meilleur gateau. Il aurait été plus aisé de prendre un téléphone pour éviter d'être tout seul devant ces petits bouts de flamme. Mais ça ne changeait rien. Les choses ne traversaient pas ma vie, c'était moi qui traversais la leur.

Alors, OK, je suis toujours pas acteur de ma vie mais je n'en suis plus la victime. C'est le peu dont je me contente. Au moins au quotidien.

Il n'empêche que certains jours, certains soirs, c'est plus difficile que d'autres et les journées d'anniversaire, c'est toujours une de celles où je me dis que peut-être finalement, il va enfin se passer quelque chose dans ma vie dont je sois enfin le sujet et non plus le complément d'objet.

Mais c'est pas encore pour ce coup-ci. La prochaine fois peut-être, ça fait trente qutare ans que ça dure, on est plus à un jour prêt.

lundi 24 mai 2010

La tapisserie

Il n'y a rien à y faire : Si tu prends une vache et que tu lui mets du rouge à lèvre, un chapeau de paille, une jolie petite robe avec un imprimé estival, ce sera toujours un bon gros mammifère qui fait plusieurs quintaux, a plus d'estomacs que le commun des mortels et des mamelles bien moins glamour que son costume.

Il n'y a rien à y faire : tu peux m'offrir des rafraichissements aux goûts aussi fruités qu'alcoolisés, me gaver d'amuse-bouches aussi onéreux que possibles, ça ne changera rien. Je suis assise là à te regarder, toi qui t'amuses dans un endroit à la mode. Le cadre est agréable, la musique pas mauvaise bien qu'un peu trop forte mais, finalement, ça ne change rien à l'affaire.

Une fois, encore tu m'as consacré, dans ta vie, la place habituelle : celle de la bonne copine qu'on invite, histoire de ne pas aller à la fête toute seule et qu'on laissera, là, dans un coin, tout le temps, dans le rôle de "la gourde qui garde le sac à main de sa copine quand elle est parti aux ouatères".

Bien sûr, comme d'habitude, ce n'est pas avec moi que tu vas parler ce soir. Bien sûr, comme d'habitude, ce n'est pas avec moi que tu vas rentrer ce soir.


C'est toujours la même chose quand tu m'invites. Pour "sortir et s'amuser entre copines" comme tu dis, toutes les soirées se ressemblent : tu t'amuses et tu me relègues dans un coin. De loin en loin, le lieu "branché" où on se retrouve change. La musique qu'on y entend est parfois différente : jazz éthiopien, rumba congolaise ou hip-hop vénézuélien mais qu'importe, elle est toujours trop forte. Les murs sont prune ou jaune canari ou blanc immaculé ou d'un autre coloris à la mode. La spécialité du bar est le mojito ou le Long Island Ice Tea ou la vodka-carambar ou quelque autre mélange exotico-régressif.

Le mec avec qui tu rentreras ce soir sera forcément brun. Il s'appelera Ben ou Matt ou Jipé ou peut-être Xav. T'as toujours aimé les diminutifs, non ? C'est d'ailleurs pour ça que t'as jamais trouvé le temp de prononcer en entier les quatre syllabes de mon prénom. En même temps, donner un diminutif à un faire-valoir, c'est assez cohérent. Je ne t'en veux pas. Pas pour ça.

J'en ai juste marre d'être la bonne copine, celle qui fait tapisserie alors c'est terminé. Je me casse de cette soirée et de ta vie aussi.


Voilà, c'était donc ma participation au dyptique d'Akynou sur une photo de Bladsurb.

samedi 22 mai 2010

Je suis l'or noir du soleil

J'ai pour habitude de dire qu'il n'existe que deux sortes de mélomanes : ceux qui considèrent que Nu-Yorican Soul est un des meilleurs albums de tous les temps et ceux qui ne le connaissent pas encore.

J'avoue que j'ai un peu honte de commencer un article de blog par une de ces assertions péremptoires de mélomaniaque compulsif et pointu (et amateur de néologismes à deux balles) mais je n'y peux, hélas, rien. C'est la pure vérité.

Pourquoi en parler maintenant ? Parce que, cet après-midi, en cheminant sous ce soleil tant attendu et enfin arrivé, j'ai eu l'impression de vivre une drôle d'expérience mémorielle. La chaleur qui chauffait mes bras nus a réveillé en moi un truc assez étrange et les musiques qui me sont venues à l'esprit à cette occasion - Oui, j'avoue que mes envies musicales fonctionnent sur le mode these sounds fall into my mind. - avaient tous pour point commun d'être des morceaux que j'avais beaucoup écoutés certains étés. Un peu comme si le contact du soleil sur ma peau réveillait en moi des souvenirs d'une manière plus efficace que n'importe quel exercice de mémoire. J'ai donc cheminé vers mon supermarché en sifflotant l'album que j'ai écouté il y a exactement quatorze ans avant d'en revenir en égrenant un à un les morceaux que j'avais placé sur une cassette que j'avais fait l'été suivant.

Je m'en souviens bien de cette bande magnétique que j'avais fait exprès pour qu'elle s'use dans l'autoradio d'une bagnole qui allait vers le soleil : j'avais même marqué Nervous One Touch Karaoké sur le boîtier. Et je crois bien qu'en plein milieu de la face B, il y avait ce petit bijou où Jocelyn Brown prouve que le prénom de Jocelyne peut être sexy si on sait bien s'y prendre.

Et croyez-moi, la bougresse sait y faire ...


jeudi 20 mai 2010

Le jour où j'ai renié Benjamin

Imaginez-vous un instant dans un avion qui, subitement, se met à plonger vers le sol. Un crash inévitable va se produire. Il ne vous reste que quelques minutes avant que l'aéroplane se pulvérise au sol et que votre pauvre petite existence se termine dans une grande explosion. Comment comblez-vous le temps qu'il vous reste ? Pensez -vous à ceux que vous aimez maintenant et qui vous pleureront après ? Essayez-vous de saisir même pour une petite poignée de secondes, ce que l'humanité a toujours voulu connaître, à savoir le sens de la vie ? Ou serez-vous résignés, en vous disant : "Life sucks and then you die" ?

Le cas d'école est morbide. Evidemment. Mais c'est, paraît-il, une variation sur ce thème qui a servi à Walter Benjamin pour développer un de ses raisonnements les plus intéressants. Plutôt que d'imaginer ce qu'il ferait en ces instants, il avait décidé de concevoir ce qu'il ne voulait pas subir lors de ses dernières minutes. Et la réponse avait été claire : tomber sur un voisin un peu trop communicatif qui profiterait de ces derniers instants pour montrer, à la cantonnade et la larme à l'oeil, l'intégrale de ses photos de famille.

L'idée derrière cette anecdote est, évidemment, de faire sentir que la photographie est à la fois un art, avec toute sa noblesse, mais aussi une chose triviale, une activité banale qui n'est là que pour graver des souvenirs dans la mémoire de ceux qui aiment ce genre de béquille visuelle.

Dans cette étrange dualité de la photographie, j'étais jusqu'à présent persuadé d'avoir trouvé mon camp. Le mur de mon salon est orné d'une photo d'un bébé que je connais même pas, comme le disait Joey Tribbiani - si ça peut vous rassurer ce n'est pas une photo d'Ann Geddes, mais la pochette d'un maxi de Technasia. J'avais, pour faire court, décidé qu'être un spectateur averti valait mieux que d'être un acteur médiocre.

Mais c'était avant que je découvre ce petit bijou qu'est Akward Family Photos, un site américain qui recense les plus incongrues photos de famille possibles. La superposition de tous ces clichés d'un ridicule consommé a, finalement quelque chose d'assez artistique.

Certes, telle pose élégante dans un costume d'un goût irréprochable est drôle, tel brushing est littéralement surréaliste. Il y a même vraiment des juxtapositions des contraires hilarantes; Mais derrière l'amoncellement de toutes ces photos, il y a peut-être autre chose qui transparaît et qui va au-delà du rire nerveux : il y a aussi finalement un petit peu de notre histoire. Un petit bout notre enfance et de cette naïveté d'alors qui nous fait voir la vie en rose alors qu'elle ne l'est pas toujours, un fragment de nos passés communs à tous, parce qu'il faut bien avouer que, oui, des clichés comme ceux là, on en a tous dans nos placards.

Parce que la vie ne ressemble pas toujours à un roman photo et qu'à trop vouloir lui donner cet aspect, elle ne conservera, une fois l'époque passée, que le caractère kitsch du modèle qu'on avait voulu se fixer.

Pour finir avec ces anecdotes du quotidien qui rajoutent aussi du piment à la vie, je joins une de mes photos préférées du site (empruntée là) :

C'est si mignon deux êtres qui s'aiment, non ?

samedi 15 mai 2010

Rebrancher la prise

Mais, c'est pas sûr. Si ça se trouve, c'est même pas du tout le cas ... On verra ... Le temps décidera.

J'ai beaucoup, trop peut-être, écrit sur le web par le passé, sous ce nom-là ou sous un autre. Et puis, un jour, sans que j'y prenne garde, l'impérieux besoin de m'épancher avait disparu. Et c'était peut-être pas plus mal.

J'avais à l'époque dit que j'écrivais comme je pissais et je crois bien qu'à force de marquer mon territoire sur le web d'une manière assez laborieuse, j'ai eu envie de l'abandonner, complètement, en pratiquant la politique de la terre brulée : débrancher la prise, à la sauvage, en tirant très fort sur le fil, tout en sachant très bien que c'est pas comme ça qu'on devrait procéder mais en se disant, une fois que c'est fait, que bof, finalement, c'est pas plus mal comme ça.

Et puis, une nuit d'insomnie, sans raison apparente, pas plus que la première fois que ça s'est produit, ça m'a repris. C'était cette nuit. Le cadran digital indique 8h24du matin. Ce blog mourra certainement à 8h25 mais je ne sais pas de quel jour, de quel mois ou de quelle année.

Qui lira, verra.